Tous les auto-entrepreneurs relèvent du régime micro-social. Ils profitent alors, au même titre que les salariés (mais en moins bien !) d’une protection sociale.
En contrepartie, ils cotisent chaque mois ou trimestre en payant des charges sociales à l’URSSAF.
Pour t’aider à y voir plus clair, tu peux utiliser un simulateur de cotisations sociales auto-entrepreneur. Il t’aidera à mieux anticiper tes charges, surveiller ta rentabilité et faire de solides prévisions financières.
On fait le point ensemble ?
Le micro-social, régime particulier réservé aux auto-entrepreneurs, est un régime simplifié d’imposition. Il est conçu pour alléger la charge administrative pesant sur les petits entrepreneurs.
En résulte que les cotisations sociales sont calculées extrêmement simplement.
On applique à ton chiffre d’affaires « brut » (c’est-à-dire sans déduire aucune charge) un pourcentage fixe d’imposition. Il n’y a pas de règles complexes d’abattements ou de tranches.
Le taux d’imposition en micro-entreprise est le suivant :
Si tu bénéficies de l’ACRE, ces taux-là sont minorés. Si tu utilises un simulateur de cotisations sociales auto-entrepreneur, il calculera ça pour toi.
Prends garde dans tes lectures à ne pas confondre le calcul des cotisations des auto-entrepreneurs avec celui des autres indépendants. Ces derniers sont au régime réel, avec un mode de calcul complètement différent.
La gestion de ta trésorerie d’auto-entrepreneur est essentielle pour le développement de ton entreprise. Les entreprises qui coulent sont généralement celles qui géraient très mal leurs finances.
Anticiper le montant de tes cotisations sociales est primordial. Cela te permet de :
Pour t’aider, tu peux utiliser un simulateur de cotisations sociales pour auto-entrepreneur. Il te permettra de calculer automatiquement tes charges sociales en fonction des informations que tu lui donnes.
Bpifrance, la banque publique d’investissement, met à disposition un simulateur de cotisations sociales auto-entrepreneur.
Son fonctionnement est simple. On te demande la date de début de ton activité et le montant de ton chiffre d’affaires selon sa catégorie (ventes de biens, prestations de services, activités libérales…). Tu dois en outre indiquer si tu bénéficies de l’ACRE, puisque cela influe sur le montant de tes cotisations sociales.
Attention à utiliser un simulateur de cotisations sociales auto-entrepreneur fiable. Il existe de tout sur Internet. Beaucoup de sites donnent des informations fausses ou plus à jour.
Quand tu utilises un simulateur de cotisations sociales auto-entrepreneur, tu vois apparaître un montant global. Mais les taux de 12,8 % et 22 % sont des « packages » qui regroupent en réalité plusieurs de types de cotisations et charges.
Tes cotisations sociales comprennent ainsi :
En France, il existe plusieurs régimes d’assurance maladie obligatoires, gérés par différentes caisses d’assurance maladie. Tout un programme !
Au fil des années, il existe de moins en moins de régimes spéciaux. La tendance à terme est de (presque) tout regrouper sous le régime classique.
Grâce aux cotisation sociales que tu paies tous les mois ou trimestres, tu valides progressivement des trimestres retraite. Le système est loin d’être aussi avantageux que celui des salariés, mais c’est déjà ça.
Une partie de tes cotisations sociales sert à financer ta retraite. Les auto-entrepreneurs peuvent cotiser à deux caisses différentes, en fonction de leur activité :
C’est l’URSSAF qui effectue lui-même ton affiliation lors de la création de ton activité. Il n’y a pas de démarche particulière à effectuer.
La validation des trimestres retraite est directement liée à ton chiffre d’affaires. Il faut que chaque année tu encaisses des montants minimaux. Si tu ne gagnes pas assez… tu ne cotises rien. C’est donc bien différent du régime des salariés.
Ces seuils varient en fonction de la nature de ton activité. Les seuils 2019 sont les suivants :
Il est impossible à l’heure actuelle de prévoir la retraite que tu toucheras dans plusieurs décennies. Le calcul est très complexe et change au gré des réformes. Le simulateur de cotisations sociales auto-entrepreneur n’est d’ailleurs pas capable de te dire combien tu cotises exactement.
Avant 2019, toutes les professions libérales relevaient de la CIPAV s’agissant de leur retraite. Cela concernait les professions réglementées mais également non réglementées.
La CIPAV a fait l’objet d’une réforme par la loi de financement 2018 de la Sécurité sociale. Depuis le 1er janvier 2019, seulement 19 professions libérales sont toujours affiliées automatiquement à la CIPAV. Les autres relèvent de la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
La transition s’effectue en plusieurs temps.
Depuis le 1er janvier 2019, les nouveaux auto-entrepreneurs exerçant une activité ne figurant pas dans la liste des professions appartenant à la CIPAV sont automatiquement inscrits à la SSI.
Entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2023, les auto-entrepreneurs déjà affiliés à la CIPAV et éligibles à la SSI pourront quant à eux demander leur rattachement à la SSI. Celui-ci sera définitif.
En revanche, si tu exerces une activité réglementée faisant partie de la liste des 19 professions, tu restes affilié à la CIPAV. Rien ne change. Cette hypothèse reste rare car de nombreuses professions libérales réglementées ne sont pas ouvertes aux auto-entrepreneurs.
Attention, on parle ici de retraite et non de protection santé. Quelle que soit ton activité, ton régime assurance maladie reste géré par la CPAM.
Il existe des différences notables entre SSI et CIPAV. Il n’existe pas de meilleure caisse qu’une autre. Cela dépend surtout de tes revenus et de tes besoins.
En cas d’affiliation à la CIPAV, les prestations invalidité-décès (ce qu’on appelle la prévoyance) se montrent attractives. Par contre, tu ne peux pas bénéficier d’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail.
En cas d’affiliation à la SSI, les prestations prévoyance sont moins intéressantes. Par contre, tes droits à la retraite sont calculés sur les 25 meilleures années, et tu peux bénéficier d’indemnités journalières.
Voici les différences clés, mais sache qu’il existe d’autres spécificités complexes et disparates.