La rémunération en tant que freelance est probablement la question la plus épineuse lorsque l’on décide de se lancer. Contrairement au salarié qui bénéficie d’un contrat de travail et d’un montant mensuel clairement défini, le salaire d’un freelance est rarement fixe.
De nombreux éléments sont à prendre en compte pour fixer le montant de sa rémunération lorsqu’on est indépendant. Et de nombreux facteurs rentrent en compte dans les revenus d’une activité freelance. Charges, cotisations, clients, nombre de prestations… Il est donc tout à fait normal de se demander comment calculer son salaire en freelance ? Ou même comment réussir à atteindre les objectifs de rémunération que l’on se fixe ?
Aujourd’hui, on te donne 7 bonnes pratiques pour aborder sereinement la question de la rémunération en tant que freelance !
Sommaire :
1. À quoi correspond le “salaire” en freelance ?
2. Comment atteindre ses objectifs de rémunération en freelance ?
#1 Bien fixer ses tarifs en freelance
#2 Anticiper ses dépenses et charges professionnelles
#3 Utiliser un bon outil de gestion financière en micro-entreprise
#4 Optimiser ses process et bien gérer son temps
#5 Soigner et fidéliser ses clients
#6 Développer sa visibilité auprès de sa cible
#7 Diversifier ses sources de revenus en freelance
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut bien comprendre de quoi l’on parle lorsqu’on évoque la rémunération en freelance. Ici, on ne parle pas réellement de salaire, mais de revenus et de chiffre d’affaires. Et il faut bien différencier ce qui entre dans la trésorerie (le chiffre d’affaires issu de ventes ou de prestations de services) et ce qui sort (dont la rémunération personnelle).
Du chiffre d’affaires, il faudra donc retirer les dépenses et diverses charges professionnelles. En micro-entreprise, on soustrait des revenus les cotisations sociales, la contribution à la formation professionnelle, diverses taxes selon la nature de son activité ou encore la CFE et l’impôt sur le revenu. C’est bien pour cela que le chiffre d’affaires ne représente pas le salaire net d’un indépendant.
Une fois toutes ces charges payées, on obtient un bénéfice à partir duquel il est possible de se dégager une rémunération (mensuelle ou non). Le montant du salaire d’un freelance dépend donc surtout de son chiffre d’affaires, de son statut et de sa catégorie d’activité, mais aussi de sa capacité à décrocher de nouvelles missions ou à développer ses ventes.
Maintenant que la différence entre chiffre d’affaires et rémunération en micro-entreprise est claire, passons aux réflexes à adopter pour atteindre ses propres objectifs financiers !
Bien fixer le montant de ses prestations est la condition n°1 pour se dégager un revenu à la hauteur de ses attentes, notamment lorsque l’on vit de sa micro-entreprise. Et attention, il vaut mieux ne pas commettre l’erreur de fixer des tarifs trop bas en freelance. Le risque étant de s’épuiser en augmentant de façon déraisonnable sa charge de travail, ou encore de ne pas être suffisamment rentable.
En freelance, on se base généralement sur un TJM (Taux Journalier Moyen), pouvant être décliné en THM (Taux Horaire Moyen), et fixé en fonction de son expertise, son métier, son marché et ses objectifs de chiffre d’affaires. Si tu as du mal à fixer tes tarifs de freelance, notre guide dédié répondra à toutes tes questions !
La méthode du TJM est particulièrement utile pour déterminer quel montant minimum de chiffre d’affaires il te faudra encaisser pour te verser la rémunération visée. Il te faudra ensuite correctement estimer le temps passé sur tes prestations pour facturer au prix juste, à moins que tu ne préfères facturer tes clients au forfait.
Tu l’auras compris : avant de se verser un salaire net en freelance, il faut d’abord régler ses cotisations et impôts, mais aussi quelques frais professionnels. En fonction de ton activité, tu auras plus ou moins de dépenses professionnelles à anticiper.
Sois bien au clair sur les cotisations sociales et autres taxes qui s’appliquent à ta micro-entreprise. Pour te donner un exemple précis, un freelance en prestations de services en 2024 reverse 21,10% de son CA au titre des cotisations sociales, mais aussi 0,2% de CFP (formation professionnelle), un montant annuel de CFE selon sa situation et son impôt sur le revenu. Celui-ci est plus difficile à estimer, sauf en cas de versement libératoire (2,2% du CA dans notre exemple).
Outre ces charges, il faut également estimer le montant des frais de fonctionnement de ta micro-entreprise : outils, abonnements, matériel, mutuelle, assurance… Puisque tu ne peux pas déduire tes charges en micro-entreprise, elles sont donc à soustraire de ton chiffre d’affaires pour connaître ton bénéfice réel en freelance, soit le montant de ta rémunération.
Enfin, on te recommande également de consacrer une partie du montant restant à te constituer une épargne en freelance. C’est une réserve de trésorerie à utiliser en cas de coup dur ou pour financer un projet.
Heureusement, il existe des outils pour t’aider à gérer tes finances en tant que freelance. Même si la comptabilité est simplifiée en micro-entreprise, il vaut mieux garder un œil sur sa santé financière et ses bénéfices. C’est donc un allié indispensable pour surveiller de près tes rentrées et sorties d’argent.
Freebe t’aide notamment à faire le point en temps réel sur tes finances, via un tableau de bord intelligent qui réunit ton chiffre d’affaires, tes montants en attente de paiement, tes cotisations, ta CFP ou encore ta TVA si elle s’applique à ton activité. Que tu décides de te verser un salaire mensuel ou non en freelance, c’est aussi un bon outil pour gagner du temps dans ta gestion quotidienne.
Bien fixer son TJM en freelance, c’est une chose. Mais, pour qu’une activité freelance soit rentable et génère des bénéfices, il faut aussi travailler efficacement. Cela passe par une bonne estimation de ton temps de travail sur chaque prestation. Et ce, que tu factures au jour, à l’heure ou au forfait.
Si une mission client te prend trois fois plus de temps que ce qui est prévu sur ton devis, cela va forcément affecter ta rémunération de freelance. Eh oui, c’est du temps perdu qui aurait pu être utilisé à bon escient pour une autre prestation ou d’autres tâches comme la communication, la formation, etc.
Te créer des routines et des process de travail est une bonne solution pour optimiser son temps et tes revenus. On te recommande aussi de tracker le temps passé sur tes missions freelance pour t’assurer que tes tarifs sont toujours adaptés. D’ailleurs, Freebe t’aide aussi à calculer la rentabilité de ton activité via un outil de timetracking qui peut être relié à tes factures !
Naturellement, pour atteindre ses objectifs de revenus en freelance, il faut des clients. Et pour aller plus loin et avoir une rémunération stable, il faut les fidéliser. Car oui, il est moins coûteux de conserver un client actuel que d’en acquérir un nouveau. Si ton offre le permet, c’est toujours une bonne idée de miser sur la satisfaction de tes clients pour générer des revenus à moyen ou long terme !
Et si ton activité ne prévoit pas de prestations régulières, pourquoi ne pas compléter ton offre en répondant à d’autres besoins de ta clientèle pour la fidéliser ? Par exemple, un freelance qui développe des sites web peut aussi proposer une prestation de maintenance régulière pour sécuriser une partie de ses revenus.
Enfin, quelle que soit ton activité freelance, soigner tes clients est de toute façon un pilier indispensable. Cela passe par un travail de qualité bien sûr, mais aussi un soin apporté à la communication avant, pendant et après une mission.
Impossible de parler de rémunération en freelance sans évoquer la nécessité de se faire connaître pour acquérir de nouveaux clients. Pour proposer tes produits ou tes prestations à d’autres personnes, il faut bien sûr en faire la promotion et te positionner comme expert·e de ton domaine.
C’est ici qu’adopter la bonne stratégie marketing est indispensable pour générer des revenus. Et ce, quel que soit ton métier ou ta cible. Certains freelances misent sur l’inbound marketing pour se rendre visibles sur le web et les réseaux sociaux. D’autres prospectent par email ou sur des plateformes plus orientées BtoB comme LinkedIn.
En bref, à toi de te demander qui est ton client idéal et quelle est la meilleure manière de l’atteindre pour lui offrir ton expertise.
Enfin, la diversification des sources de revenus en freelance est l’une des meilleures manières d’augmenter son chiffre d’affaires et de se donner toutes les chances d’atteindre ses objectifs. Ici, on parle tout simplement de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Si tu travailles régulièrement avec plusieurs clients fidèles, c’est déjà une stratégie de diversification (si un client s’en va, il en reste d’autres).
Mais, c’est loin d’être la seule façon de scaler son activité freelance. Tu peux par exemple proposer d’autres types de prestations, comme du conseil, de l’accompagnement ou de la formation. Tu peux aussi générer des revenus “passifs” via l’apport d’affaires, la vente de produits digitaux, une boutique en ligne, de l’investissement, etc. Il existe des tas de solutions pour générer des revenus en dehors de tes prestations et du temps passé pour chaque mission client !
On espère que cet article te donnera de bonnes idées pour atteindre tes objectifs en matière de chiffre d’affaires et de rémunération en freelance. N’oublie pas qu’il faut avant tout bien calculer ses tarifs en prenant en compte toutes ses dépenses, en plus d’imaginer une stratégie te permettant de fidéliser et atteindre tes clients.