C’est l’heure d’un nouveau portrait de freelance ! Comme tous les mois, Freebe t’emmène à la rencontre d’un ou une entrepreneure indépendante et passionnée par son domaine d’expertise.
Aujourd’hui, c’est au tour de Gaël Guerder de nous parler de son activité de consultant CRM freelance. On en a profité pour lui demander ses meilleurs conseils pour les futurs auto-entrepreneurs.
Aujourd’hui, je suis consultant en CRM certifié Hubspot. Pour faire simple, c’est un outil all-in-one de gestion de la relation client. Il intègre beaucoup de fonctionnalités : email marketing, suivi des ventes, monitoring des réseaux sociaux, CMS, etc. Mon rôle est d’accompagner les TPE et les PME dans leurs enjeux de gestion de la relation prospects et clients.
En tant que consultant, mon rôle est donc de comprendre leurs enjeux et leurs process (sales, marketing et support), et de les retranscrire dans cet outil sur lequel je me suis spécialisé en tant que freelance. J’interviens soit au début du projet de déploiement CRM, soit en résolvant des problématiques liées à l’outil Hubspot déjà en place.
J’aide aussi mes clients sur la communication des outils entre eux. Le CRM est la brique centrale, mais ils peuvent utiliser d’autres outils tiers. Je suis aussi parfois amené à travailler sur la mise en place de leur stratégie marketing, ce qui constitue mon métier “historique”.
Généralement, les grands groupes sont déjà très robustes en interne sur le CRM. Je ne suis pas vraiment le profil recherché pour répondre à leurs besoins spécifiques. Les TPE et PME ont d’autres contraintes, et Hubspot matche très bien avec leur structure. Mais aussi avec les indépendants !
J’invite tous les freelances à regarder du côté d’Hubspot - ou d’un autre outil CRM - parce que c’est très pratique. En plus, c’est gratuit pour une utilisation limitée, mais déjà intéressante quand on est solo. L’outil est loin d’être réservé aux grands groupes, il permet avant tout de centraliser de la donnée et ça apporte beaucoup de bénéfices à tout type de structure. En tout cas, ça évite notamment de gérer ses prospects et clients à l’arrache, sous Excel par exemple.
➡️ Si tu es freelance et que tu souhaites une démo de l’outil Hubpost pour voir s’il serait adapté à tes besoins, n’hésite pas à prendre contact avec Gaël.
Je suis devenu freelance en 2019, après un licenciement économique d’une boîte dans laquelle j’étais responsable marketing depuis 4 ans. Pour être honnête, je n’avais pas vraiment de motivations particulières au début. Quand j’ai quitté cette entreprise qui faisait partie d’un incubateur, c’est un autre entrepreneur qui m’a invité à bosser avec lui en tant que freelance. La création de mon statut de micro-entrepreneur est venue de là.
En parallèle, j’avais droit à certaines aides financières suite à mon licenciement. En ouvrant ma micro-entreprise au bon moment, je pouvais donc cumuler ces aides avec mes revenus de freelance. C’est ce qui m’a conforté dans ma décision de bosser avec ce premier client, qui m’a ensuite présenté ses propres contacts, etc.
Ce qui m’a donné envie de poursuivre dans cette voie, c’est la liberté d’entreprendre en freelance. Tout est relatif, car on n’est pas 100 % libres, mais je parle du fait de pouvoir m’organiser ou me positionner comme je veux, etc. C’est comme ça que j’ai commencé comme consultant marketing pour finalement me spécialiser en CRM en 2022.
C’est bien plus difficile de changer de job du jour au lendemain quand on est salarié. En freelance, on ne se pose plus la question et la richesse des échanges et du réseau nous amène à bosser sur plein de thématiques différentes.
En parallèle de ma micro-entreprise, j’avais une idée en tête depuis toujours en lien avec les sports de combat que je pratique depuis tout petit. En 2020, j’avais envie de pousser l’idée plus loin en imaginant un service qui répondait à une problématique identifiée. L’objectif de Sparring Bear était de permettre à des pratiquants de se rencontrer pour s’entraîner lorsque leur club était fermé, notamment pendant le confinement.
À vrai dire, le freelancing était plutôt un side project à ce moment-là, parce que je mettais toute mon énergie dans cette idée. J’avais trouvé un associé développeur (que j’ai trouvé via une pub Facebook, petit hack perso pour trouver un associé !). On a lancé le projet petit à petit, en générant un maximum de bruit (relation presse, articles, etc.). On faisait aussi partie d’un programme d’accompagnement pour les projets entrepreneuriaux dans le sport, et on était financièrement soutenus par la région. Il y a plein de leviers à activer quand on lance un projet d’entreprise, il faut le savoir.
On a voulu accélérer le développement en organisant un évènement physique. Tout était prévu, et on avait même de super partenaires pour le jour J. Malheureusement, il y a de nouveau eu des restrictions de rassemblement liées au Covid.
Bref, on n’a pas pu aller au bout des choses avec ce projet. Il fallait faire un choix et se rediriger sur autre chose, et notamment parce que j’arrivais au bout de mes aides financières en tant que freelance.
À l’époque, j’avais pu échanger avec d’autres entrepreneurs dans le domaine du sport qui m’avaient tous donné de super conseils. Mais, quand tu te lances dans un projet entrepreneurial, tu te mets parfois des œillères et t’es souvent persuadé de faire les bons choix. Bien sûr, on écoutait tous les conseils, mais on avait tout de même envie de faire à notre façon.
Ce que j’en ai appris, c’est qu’il ne faut pas chercher à aller trop vite dans l’entrepreneuriat, et qu’il ne faut surtout pas chercher à plaire à tout le monde. C’est pareil dans le freelancing !
Quand j’étais consultant marketing freelance, il y avait une très forte concurrence. J’ai vu la différence quand j’ai choisi de me spécialiser sur HubSpot. C’est un vrai élément de différenciation. J’ai beaucoup moins d’acteurs qui me font face, et je peux augmenter mes tarifs en fonction de mon expertise. Il y a moins de demandes entrantes certes, mais elles sont plus qualifiées et il y a aussi beaucoup moins de concurrence.
Je suis papa de trois enfants, donc mes journées sont plutôt complexes à organiser. Je bosse assez tôt le matin et tard le soir. Là-dedans, il y a plus trop de place au sport d’ailleurs, mais j’essaye d’en refaire. J’habite au sud de Bordeaux, donc je me suis mis au surf et j’essaye d’y aller une à deux fois par semaine. C’est ça mon moment sport.
D’autre part, j’ai eu une stagiaire qui m’a donné envie de réorganiser mon quotidien en freelance. Tous les matins, je me fais un point organisation où je note ce que je vais faire et je me fixe des priorités, des objectifs. J’utilise un timer sur mes missions, ça me permet d’évaluer la cohérence de ma facturation.
J’ai encore du mal à faire rentrer la création de contenus là-dedans, alors j’ai absolument besoin d’augmenter mon niveau d’autorité sur mon domaine. J’essaye de publier du contenu sur LinkedIn et de me détacher des plateformes freelances. Mais il faudrait que j’y consacre plus de temps et que j’anticipe davantage mon calendrier éditorial.
Se spécialiser en freelance, c’est une chose. Se différencier des autres, c’est autre chose. Pour moi, c’est deux éléments indispensables. Concernant le premier, c’est ce qui permet d’être réellement expert sur une thématique et de mieux valoriser son temps de travail. On résout des problématiques clients plus complexes, et forcément ça veut dire une rentabilité plus importante.
Je dirais aussi qu’il est important de communiquer sur son activité. Quand j’ai lancé Sparring Bears au début de mon activité freelance, je communiquais beaucoup dessus. J’avais des contacts entrants pour mon activité freelance grâce à ce que je communiquais sur mon autre projet en tant que CEO. Mes contacts s’intéressaient à moi aussi pour mes compétences en tant que freelance. C’est une façon que j’avais trouvée pour me différencier et me développer, en tant d’indépendant et porteur d’un projet.
En bref, c’est important de se montrer quand on se lance en freelance. Pas besoin d’attendre d’avoir des cartes de visite et un bon site web car, pendant que l’on attend, on n’a pas de client. Il vaut mieux commencer par trouver ne serait-ce qu’un premier client, et ensuite on déroule le reste ! Mon conseil est donc celui-cà : construis ta communauté dès maintenant, tu gagneras du temps et tu pourras parler de ton offre après.
J’ai commencé avec Freebe en 2020, après des tableurs Excel. L’outil est très cool, pas cher et orienté micro-entreprise donc c’était parfait. Je n'investissais pas énormément d’énergie dans mon activité freelance au départ. Fin 2022, j’ai repris en main tout ça et j’avais besoin de passer à l’étape supérieure, j’envisageais de changer de statut par exemple. Donc il me fallait un autre outil.
J’ai donc testé un autre outil de facturation qui semblait être orienté pour les indépendants (mais aussi tous les statuts d’entreprise). Ça n’a duré que 2 mois et je suis retourné sur Freebe. Le problème de l’autre outil, c’est qu’il n’était pas spécialisé pour les micro-entreprises, donc ça apportait quelques inconvénients dans la gestion de mes finances.
En parallèle, je me fais accompagner par une personne sur l’aspect administratif (Audrey David). Entre son travail et Freebe, ça va plutôt bien ! J’attends quand même avec impatience la nouvelle mise à jour de l’outil ! 🙂
Merci à Gaël pour cet échange sur sa vie de freelance. Si tu peux le contacter à propos de HubSpot ou le suivre, c’est par ici :