À l’instar des salariés, les auto-entrepreneurs doivent remplir chaque année, au printemps, une déclaration d’impôt. Cette année, tu as jusqu’à début juin pour le faire.
Sur le papier, le principe est simple : récapituler tout ce que tu as gagné au cours de l’année. En pratique, la déclaration d’impôt auto-entrepreneur est souvent un véritable casse-tête !
Quelles cases remplir ? Quels revenus déclarer ? Le versement libératoire, kézaco ? Comment être sûr de ne pas se tromper ? Pour te faciliter la vie, l’équipe de Freebe t’a concocté un guide ultra complet sur la déclaration d’impôt en micro-entreprise. C’est parti !
Tu le sais : en tant qu’auto-entrepreneur, tu es soumis comme les salariés, retraités et même étudiants à l’impôt sur le revenu. Cela vient en complément des cotisations sociales que tu paies tous les mois ou trimestres.
Impossible alors d’échapper à la déclaration d’impôt annuelle, même si tu es soumis au versement libératoire ! Les indépendants doivent remplir les déclarations 2042 et 2042 C PRO (« Revenus des professions non salariées »). Tout se fait en ligne, au mois de mai.
La déclaration permet de calculer ton revenu fiscal de référence et le taux d’imposition de ton foyer fiscal. C’est également sur cette déclaration que l’administration se base pour calculer tes acomptes contemporains d’impôt à la source si tu n’es pas en versement libératoire, et régulariser ta situation si nécessaire.
Pssst : si tu ne sais pas quelle langue on parle, on te renvoie à notre guide du versement libératoire de l’auto-entrepreneur.
Pour remplir la déclaration d’impôt auto-entrepreneur, il faut différencier selon que tu es soumis ou non au versement libératoire.
Dans le cadre du versement libératoire, tu as déjà payé ton impôt sur le revenu tous les mois ou trimestres l’année dernière. Cela ne te dispense cependant pas de déclarer tes revenus. Ces derniers jouent notamment sur le taux d’imposition des autres revenus du foyer (salaires du conjoint, plus-values, loyers, pensions…). Concrètement, plus un foyer fiscal a de revenus, plus le taux d’imposition global est élevé.
Tu vas devoir, lors de la déclaration, cliquer sur « Micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) ayant opté pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu ».
Si tu es en activité commerciale ou artisanale, entre ton chiffre d’affaires encaissé (brut) dans la catégorie « Revenus industriels et commerciaux ». Si tu es en activité libérale, c’est la ligne « Revenus non commerciaux » qui t’intéresse.
Attention, tu dois entrer ton chiffre d’affaires brut, sans déduire les cotisations sociales payées. Le chiffre d'affaires s'entend en outre hors TVA.
Et c’est tout ! Tu n’auras rien à payer, puisque tu as déjà réglé ton impôt l’an dernier.
Si tu n’as pas opté pour le versement libératoire, ce n’est pas la même saisie.
Tu dois dans ce cas cliquer sur « Revenus industriels et commerciaux professionnels » si tu es en activité commerciale ou artisanale, ou « Revenus non-commerciaux professionnels » si tu es en activité libérale. Attention, tu dois bien cliquer sur les cases qui affichent "Professionnels" et non "Non-professionnels".
Bien sûr, si tu exerces plusieurs activités, il se peut que tu doives déclarer tes revenus à deux endroits différents. Dans ce cas, il te suffit de ventiler selon ton activité.
En tant qu’auto-entrepreneur, tu es soumis au régime micro-fiscal, qui est un régime très simplifié. Tu dois donc déclarer dans les parties micro-BIC (activité commerciale) ou micro-BNC (activité libérale).
Remplis seulement la ligne « Revenus imposables ». Renseigne le chiffre d’affaires brut, sans abattement et sans déduction des charges sociales déjà payées. Si tu es soumis à la TVA, c’est bien sûr le chiffre d’affaires HT qu’il faut indiquer. L'administration va ensuite procéder automatiquement à un abattement sur ton chiffre d'affaires, de 34, 50 ou 71 % en fonction de la nature de ton activité.
Ensuite, si tu arrives sur la partie « BA, BIC, BNC à imposer aux prélèvements sociaux », passe ton chemin, tu n’as rien à déclarer. Et voilà ! Tes revenus d’auto-entrepreneur sont déclarés.
Si tu n’es pas soumis au versement libératoire, tu paies de façon périodique l’impôt à la source, par le biais de ce que l’on appelle les « acomptes contemporains ».
Dans la plupart des cas, les acomptes ne sont pas tout à fait justes : tu as une régularisation ultérieurement. Celle-ci se fait une fois que tu as déclaré tes revenus, au printemps de l’année suivante.
C’est la raison pour laquelle, à la fin de ta déclaration d’impôt auto-entrepreneur, on te demande combien tu as payé au titre des acomptes de l’année précédente. Cela permet à l’administration de régulariser ta situation, en calculant si tu as trop ou pas assez versé.
Ton taux de prélèvement et le montant de tes acomptes peuvent à cette occasion être mis à jour pour mieux coller à ta situation.
C’est ainsi que s’achève notre petit guide pour déclarer ses revenus en micro-entreprise. Faire pour la première fois (voire les fois suivantes !) sa déclaration d'impôt auto-entrepreneur peut être sacrément angoissant.
C'est pourquoi on te conseille de porter une attention toute particulière à ton administratif de freelance, en suivant régulièrement ton chiffre d’affaires et en conservant tous les documents justificatifs. Si tu veux automatiser toute la gestion de ta micro-entreprise, tu peux même te doter de Freebe, l’assistant personnel des freelances. En plus, c’est gratuit les 30 premiers jours 🤩