Publié le : 
March 12, 2021
Modifié le :
June 24, 2022
Auteur :
Freebe
Modifié le : 

Auto-entrepreneur : les limites de la micro-entreprise

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image Auto-entrepreneur : les limites de la micro-entreprise

La micro-entreprise est sans doute le statut d’entreprise le plus simple pour entreprendre de nos jours. Peu d’administratif et de comptabilité, rapidité de création, etc.
Malgré une simplicité qui présente de nombreux avantages, il ne faut pas oublier qu’être auto-entrepreneur présente aussi quelques inconvénients. On revient aujourd’hui sur les 5 plus grandes limites de la micro-entreprise, et les alternatives possibles pour faire avec.

Sommaire :

1. Qu’est-ce que le statut d’auto-entrepreneur ?

2. Quelles limites à l’entrepreneuriat en micro-entreprise ?

a. Un statut d’entreprise pour un petit chiffre d’affaires

b. L’impossibilité de déduire ses frais professionnels

c. L’impossibilité de récupérer la TVA sur ses achats

d. Un statut qui ne favorise pas la sous-traitance

e. Un statut parfois peu avantageux ou reconnu

Qu’est-ce que le statut d’auto-entrepreneur ?

Auto-entreprise, micro-entreprise... il s’agit du même statut. Et c’est aussi le statut de la majorité des freelances. On parle donc d’une structure d’entreprise simplifiée dans sa gestion et ses obligations. Un micro-entrepreneur est donc un professionnel indépendant qui paie sur son chiffre d’affaires des cotisations sociales et l’impôt sur le revenu.

Les gros points forts de cette forme juridique d’entrepreneuriat sont son accessibilité (l’obtention du Siret se fait en quelques clics) et l’administratif ultra allégé. En micro-entreprise, la comptabilité se limite à la tenue d’un livre des recettes à jour et à la déclaration du chiffre d’affaires. Difficile de faire plus simple, surtout lorsqu’on s’équipe d’un outil comme Freebe pour piloter son activité freelance.

Quelles limites à l’entrepreneuriat en micro-entreprise ?

La micro-entreprise n’échappe cependant pas à quelques limites. Si elle peut te convenir sur le long terme, elle peut aussi être un frein au développement de ton activité. On détaille tout ça de plus près !

Un statut d’entreprise pour un petit chiffre d’affaires

En micro-entreprise, il n’y a pas de comptabilité. Du moins, on ne parle pas du même suivi rigoureux et encadré par un professionnel que pour une société. En contrepartie, l’État impose aux auto-entrepreneurs de ne pas dépasser un certain seuil de chiffre d’affaires sur deux années cumulées. Si tu souhaites conserver chaque année ton statut d’auto-entrepreneur, il faudra donc bien surveiller l’évolution de tes bénéfices.

Pour rappel, les seuils sont fixés à 72 600€ si tu es prestataire de services, et à 176 200€ si tu exerces une activité commerciale. Si ces montants conviennent à la majorité des freelances, ça peut devenir compliqué quand ton business model fait grimper ton chiffre d’affaires à toute allure. En bref, si ton activité se développe tellement que la micro-entreprise ne te suffit plus, il te faudra sans aucun doute te pencher sur une autre structure juridique.

L’impossibilité de déduire ses frais professionnels

C’est une condition qui peut en décourager certains : en micro-entreprise, on ne déduit pas ses charges professionnelles. Concrètement, ça veut dire que toutes tes dépenses dans le cadre de ton activité professionnelle se font sur ta bourse personnelle. Et c’est pourquoi le statut d’auto-entrepreneur est destiné aux métiers ne demandant pas de gros investissements, notamment en prestations de services sur le web.

Et mine de rien, les charges professionnelles hors cotisations peuvent être nombreuses : logiciels, abonnements, matériel informatique, prestataires, etc. Il vaut mieux surveiller ton budget pour être certain de rester rentable en freelance. L’État prend tout de même en compte ces frais en appliquant un abattement forfaitaire sur tes impôts sur le revenu en fonction de ton activité, c’est déjà ça de pris !

L’impossibilité de récupérer la TVA sur ses achats

De la même manière qu’un auto-entrepreneur ne peut pas déduire ses frais professionnels, il ne pourra pas non plus récupérer la TVA... en dessous d’un certain seuil ! Cela veut dire que même si tu achètes un matériel pour ta micro-entreprise, en tant que professionnel, tu le paieras TTC comme n’importe quel particulier. Et si tu réalises pas mal d’achats professionnels, la TVA à récupérer tous les mois peut vite grimper.

Cependant, tu pourras bel et bien récupérer ta TVA en étant auto-entrepreneur une fois que tu as dépassé le seuil de la micro-entreprise. À partir de 34 400€ (ou 36 500€ majorés) en prestation de services, et 72 600€ (ou 94 300€ majorés) en activité commerciale, tu deviens assujetti à la TVA. Tu devras donc la facturer à tes clients et la déclarer aux impôts. Ta déclaration te permettra de récupérer ta TVA déductible sur tes achats professionnels !

Un statut qui ne favorise pas la sous-traitance

Ta micro-entreprise se développe tellement que tu ne sais plus où donner de la tête ? Pour commencer, bravo à toi ! Ce qui est moins génial en revanche, c’est que tes journées, elles, ne sont pas extensibles à l’infini. Tu peux donc avoir besoin de sous-traiter des missions de freelance, ou de faire appel à des prestataires pour t’épauler.

Tout comme tu ne peux pas déduire tes dépenses pro, tu ne peux pas non plus déduire la sous-traitance en micro-entreprise. Concrètement, tu peux bel et bien faire appel à un autre freelance, mais tu resteras redevable des cotisations sociales générées par son travail. Si tu souhaites malgré tout te faire aider de manière ponctuelle, il te faudra faire en sorte que l’opération reste rentable.

Un statut parfois peu avantageux ou peu reconnu

Le statut d’auto-entrepreneur peut présenter d’autres points négatifs qui ne seront pas perçus de la même façon par tous les freelances. Si certains arrivent très bien à faire avec, pour d’autres, le manque de reconnaissance ou de protection en freelance sera plus problématique. Par exemple, il te sera sans doute plus difficile de louer un appartement en étant auto-entrepreneur, ou même d’obtenir un prêt immobilier (mais pas impossible !).

Par ailleurs, certains déplorent l’absence d’assurance chômage, de congés payés ou une protection sociale moins avantageuse en micro-entreprise. Il en est de même avec le système de retraite des indépendants calculé en fonction du chiffre d’affaires généré.

En résumé, si ton objectif est de développer une multinationale, il faudra sans doute choisir un autre statut d’entreprise. En revanche, beaucoup d’indépendants vivent très bien de leur activité en étant en micro-entreprise, qu’ils soient à temps plein ou salariés en parallèle !


Article rédigé par l'auteur :
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F.A.Q Freelance - Résumé de l'article

🚀 Qu’est-ce que la micro-entreprise ?

La micro-entreprise correspond à un statut juridique simplifié pour entreprendre rapidement et vivre de son activité en tant que freelance.

📈 Quelles sont les limites de la micro-entreprise ?

En micro-entreprise, tu devras respecter un certain plafond de chiffre d’affaires, et tu ne pourras ni déduire tes frais professionnels, ni ta TVA.

😬 Quels inconvénients au fait d’être freelance en micro-entreprise ?

Le statut d’auto-entrepreneur ne permet pas vraiment de sous-traiter sans frais car tu devras payer les cotisations sur la totalité de ton chiffre d’affaires.

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