Quand on est freelance ou sur le point de se lancer dans l’entrepreneuriat, il n’est pas rare de ressentir le syndrome de l’imposteur. Beaucoup de personnes en dehors du freelancing peuvent le ressentir à un moment donné dans leur vie professionnelle ou personnelle. Mais il faut bien l’avouer, ce sentiment d’illégitimité est bien plus répandu chez les auto-entrepreneurs.
Si tu es familier avec ce terme, c’est que tu as toi-même déjà eu des doutes sur ta capacité à développer ton business ou à satisfaire tes clients. Il peut même t’arriver de manquer de confiance en toi et en ta valeur de freelance. Aujourd’hui, on te donne 5 conseils pour te débarrasser (enfin) du syndrome de l’imposteur et relâcher la pression.
Sommaire :
1. C’est quoi le syndrome de l’imposteur en freelance ?
2. Comment se défaire du syndrome de l’imposteur en freelance ?
a. Identifier et balayer tes croyances limitantes
b. Prendre confiance en toi et en tes compétences
c. Reconnaître et célébrer tes réussites
d. Ne pas chercher à plaire à tout le monde
e. Ne pas te comparer aux autres freelances
Le syndrome de l’imposteur, que l’on soit freelance ou non, c’est tout simplement le sentiment de ne pas être légitime dans ce que l’on fait, de ne pas être à sa place. En règle générale, les freelances qui souffrent du syndrome de l’imposteur ont du mal à s’attribuer les mérites de leur travail, tout en étant souvent très perfectionnistes et parfaitement compétents. C’est aussi souvent le cas des freelances autodidactes, qui ont appris et perfectionné leurs compétences par eux-mêmes en dehors du cadre scolaire.
Si tu te sens concerné.e, sache que ce sentiment d’illégitimité est souvent le résultat de croyances limitantes bien ancrées dans ton cerveau. C’est par exemple ton cas si tu te dis parfois :
· « Je n’ai pas de diplôme dans ce domaine, je n’ai rien à faire ici en freelance » ;
· « Je n’ai pas suffisamment d’expérience pour vendre mes services en freelance » ;
· « Je n’ose pas me lancer en freelance car il y a des personnes bien plus compétences que moi » ;
· « Ma réussite professionnelle en freelance, c’est juste un coup de chance ».
Finalement, le syndrome de l’imposteur est un mix de plusieurs peurs et blocages psychologiques. On y retrouve souvent un manque de confiance en soi, du trac et une tendance à se comparer aux autres, voire une peur du regard des autres.
Tout d’abord, sache que de nombreux freelances sont touchés par le syndrome de l’imposteur, qu’ils soient débutants ou confirmés. Et c’est loin d’être surprenant quand on sait que la vie de freelance est constamment faite de montagnes russes, de nouveaux défis à relever, et de réussites ou d’échecs. L’entrepreneuriat n’est un chemin facile pour personne.
Si tu as tendance à te voir sous un angle négatif ou que tu n’arrives pas à surmonter ton syndrome de l’imposteur en freelance, voici quelques pistes de réflexion pour t’aider.
Pour commencer, il te faut identifier ce qui te bloque concrètement pour avancer dans ton business. Est-ce que c’est le sentiment de manquer de compétences ? Est-ce que c’est parce que tu n’as pas fait 10 ans d’études avant de vendre quelque chose ? Est-ce que c’est parce que tu attends toujours que tout soit parfait avant d’agir ?
Toutes ces pensées limitantes représentent une pression énorme que tu t’infliges, et qui ne sont pas forcément fondées. Essaye de rationaliser chacune de ces pensées en prenant du recul. Car si tu es arrivé jusqu’ici, c’est que tu as des compétences professionnelles réelles, des qualités et une certaine expérience. Et que non, tu n’es pas obligé d’être diplômé d’un doctorat pour vendre une expertise que tu as travaillée en autodidacte.
L’ingrédient principal pour lutter contre le syndrome de l’imposteur en freelance est sans doute la confiance en soi. Car oui, il est important de croire en toi et en ton activité pour avancer dans la bonne direction. Pour cela, prends conscience de ta valeur de freelance, de tes compétences, et de tout ce que tu as déjà accompli jusqu’ici.
· Fais confiance à tes clients qui ont déjà fait appel à toi et tes services, ce n’est pas pour rien qu’ils ont donné leur accord ;
· Fais confiance à ceux qui te connaissent personnellement et pensent de toi que tu es quelqu’un de fiable ;
· Fais confiance à tes points forts en tant que freelance, et travaille sur tes points faibles s’il le faut.
Gérer son syndrome de l’imposteur ne se fait pas en une seule fois. Pour cela, il est important de t’accorder le mérite de toutes tes réussites, même les plus petites. Par la même occasion, ça t’aidera à positiver et surtout à enfin reconnaître que tes réussites n’arrivent pas par magie. Réussir en tant que freelance, ce n’est pas une question de chance mais bien d’efforts à long terme, de motivation et de persévérance. Et c’est uniquement le fruit de ton travail et de tes connaissances.
Quand on subit le syndrome de l’imposteur, on accorde souvent bien trop d’importance au regard des autres, quitte à chercher la validation de tous pour exister. Sauf que l’entrepreneuriat en freelance ne fonctionne pas comme ça. Tu ne peux pas plaire à tout le monde, et tes services ne peuvent pas satisfaire tout le monde, tout simplement parce que... tu ne t’adresses pas à tout le monde !
La peur de ne pas plaire à certaines personnes ne doit pas t’empêcher de mettre en pratique tes idées et d’avancer en freelance. Et même s’il s’agit d’un client mécontent, ça ne vaut pas le coup de remettre en question toute ton activité freelance puisque tout le monde fait des erreurs.
Enfin, ne commets plus l’erreur de te comparer à d’autres freelances en te disant que tu n’es pas aussi bien qu’eux. Première raison de ne pas le faire : il faut différencier l’image de marque d’un freelance de ses compétences réelles. Un professionnel peut avoir l’air d’un expert, et finalement ne pas du tout maîtriser ce qu’il vend. Et à l’inverse, un freelance qui manque de confiance peut mal communiquer mais être un vrai pro dans son domaine.
Ensuite, la comparaison aux autres est souvent infondée. Par exemple, si tu débutes en freelance et que tu as peu de clients, pourquoi te comparer à un autre freelance qui a 3 ans de micro-entreprise de plus que toi ? Il ou elle a forcément démarré quelque part, avec les mêmes doutes et probablement le même syndrome de l’imposteur que toi.
Pour terminer, sache que tu peux tout à fait travailler sur ton syndrome de l’imposteur pour le surmonter et te sentir enfin pleinement à l’aise dans ta posture de freelance, ou réussir enfin à passer à l’action !